Nous avons appris qu’un projet de modification de l’aménagement du Tram 10 reliant Antony à Clamart prévoit de couper 3000m2 de forêt afin d’ajouter une 3e voie de circulation automobile sur la RD2, avenue Claude Trebignaud, entre le carrefour Beaujard (Béclère) et la place du garde sur un projet initial qui en comptait deux.
Trois associations clamartoises, « Les Dérailleurs de Clamart », « Vivre à Clamart » et l’« Association des Usagers des Transports » ont décidé de s’unir pour protester contre le projet municipal.
Une marche inter-associative pour la protection de la forêt de Clamart aura lieu
Samedi 29 juin à 10h
Place Maurice Gunsbourg à Clamart
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En effet, ce projet est incohérent. Alors que la construction du tramway visait initialement à réduire le trafic en offrant des alternatives à la voiture. L’avenue Claude Trebignaud devait devenir un axe apaisé, partagé entre tramway, automobiles, piétons et cyclistes avec la création d’une voie verte. L’ajout d’une nouvelle voie automobile remettra en cause cet objectif en augmentant la circulation et son cortège de nuisance : pollution atmosphérique, pollution olfactive, pollution sonore. Cette hausse du nombre de véhicules entraînera mécaniquement une hausse de l’insécurité des cyclistes et piétons lors de leurs déplacements dans une ville déjà peu fournie en aménagements de qualité sur ses principaux axes, tout comme à Châtillon. La RD2 est en 2×1 voies sur toute sa longueur de Châtenay-Malabry à Issy-les-Moulineaux ou de l’avenue Paul Vaillant Couturier. Rajouter une 3e voie à cet endroit ne fluidifiera pas la circulation bien au contraire, elle créera un goulot d’étranglement générateur de bouchons, tout en incitant les automobilistes à rouler à des vitesses excessives pour un espace voulu apaisé.
Par ailleurs cette modification entraîne d’importants et coûteux travaux : en rabotant le talus en lisière de forêt il devient nécessaire de construire un important mur de soutènement. Hors, de l’avis même des partisans de ce projet le tracé du T10 n’est pas optimum, car il s’arrête place du Garde, ne relie ni gare ni centre-ville et n’offre pas une bonne intermodalité avec les lignes de bus ou des voies cyclables. L’argent dépensé pour favoriser l’automobile le serait bien mieux à renforcer l’attractivité du T10.
De plus, la gestion de ce projet par le Conseil Départementale présidé par Patrick Devedjian et Jean Didier Berger à la mairie de Clamart met en lumière une vision très particulière de la démocratie chez nos voisins : le travail d’enquête publique menée en 2015 est balayée d’un revers de la main. Les associations sont soumises à une grosse pression de la part de l’équipe municipale : toute critique met fin instantanément à toutes collaborations entre les associations et la mairie. Par exemple, si l’Association des Usagers des Transports n’a jamais eu sa place au forum des associations depuis la prise de fonction du maire, celle des Dérailleurs et de Vivre à Clamart est aujourd’hui menacée.
Il est maintenant connu et prouvé que les espaces verts et les forêts agissent comme des régulateurs thermiques qui limitent la hausse des températures dans les villes, à l’inverse des routes bitumées et de la circulation automobiles. Alors que les épisodes de canicules se succède, il est urgent d’en préserver la moindre parcelle.
La solution du tout voiture appartient maintenant au passé. Militant pour la promotion des mobilités actives, Vélo Piéton Châtillon soutient les associations clamartoises dans leur mobilisation contre ce projet destructeur, incohérent et rétrograde. Nous vous invitons donc à rejoindre nos amis clamartois :
Samedi 29 juin à 10h
Place Maurice Gunsbourg à Clamart